Corps, alimentation et psychologie : une rencontre essentielle

Car pour avancer sereinement vers l’acceptation de soi, il est parfois nécessaire de croiser les regards entre la nutrition et la psychologie. L’accompagnement psychologique permet d’explorer les croyances, les blocages et les émotions qui influencent notre comportement alimentaire. L’approche nutritionnelle, elle, soutient le corps en lui apportant les éléments essentiels à son bon fonctionnement. Ensemble, ces deux approches créent un espace de reconnexion à soi : une démarche douce, globale, où le corps et l’esprit s’écoutent enfin, en quête d’équilibre, de liberté, et de sérénité. 

Pour explorer plus en profondeur cette dynamique entre corps et psychologie, j’ai invité Adrienne Giroud (PhD en psychologie) à partager son expertise

📧 Email : adriennegiroud@ik.me / 📱 Téléphone : 078 212 59 77 

Forme du corps, corps en forme

À l’image de la nature qui évolue au rythme des saisons, le corps féminin traverse lui aussi des cycles, des métamorphoses, tout au long de la vie – des premières règles à la maternité, de la ménopause au calme retrouvé après les tempêtes hormonales.

Promouvoir un type unique de beauté montre qu'on n'a guère observé la nature. Gardez-le à l'esprit, il n'y a ni hanche, ni cuisse, ni fesse, ni ventre, ni sein, ni taille d'un seul type, et c'est une joie à laquelle toutes les femmes devraient avoir droit. Nous donnons forme au monde dans la grande diversité de nos formes.

C'est ce que la nature nous montre, bien que la culture, amplifiée par les injonctions sociales et les images véhiculées sur les réseaux sociaux, nous impose souvent une réalité déformée, parfois idéalisée ou fantasmée.

Sur ces belles paroles... nous sommes toutefois nombreuses à vivre un décalage (jusqu'au drame personnel parfois) entre l'image mentale que nous avons de notre être et notre apparence physique externe. Les neurosciences nous montrent que notre conscience psychique émerge après notre corps — nous ne l’avons donc pas choisi. Il peut alors être vécu comme imposé, voire étranger. Ce corps « subi » est toutefois un signe vivant de notre héritage génétique et de nos lignées. Même si nous ne ressemblons pas toujours à nos parents, nous portons en nous les traits des femmes (ou des hommes) qui nous ont précédé·e·s, parfois sur plusieurs générations. Nos caractéristiques physiques, qu'on les accepte ou non, ont une histoire qui dépasse l'individu que nous sommes ici et maintenant. Juger durement ces caractéristiques « naturelles » héritées équivaut à créer des générations de femmes en lutte avec elles-mêmes. Retrouver l'harmonie du corps ne se joue pas que dans votre volonté individuelle, c'est aussi pouvoir poser un regard bienveillant sur la lignée dans laquelle nous nous inscrivons et du vivant hérité en nous que nous choisissons

Corps, dis-moi qui te nourrit ?

Un cheminement personnel en nutrition va très régulièrement passer par une (re)découverte de la "mère nourricière" que chacun et chacune de nous avons profondément intégrée, que l'on soit homme ou femme, déjà passé par les épreuves de la parentalité ou pas (encore).

Quels souvenirs avez-vous de vos repas d'enfant ? Quels plaisirs ? Quand est-ce que vous mourriez de faim ? Quels mots ont été prononcés sur le rapport entre votre corps et votre alimentation par vos parents ?

En mettant de l'ordre dans ces traces et souvenirs de subsistance (ou parfois de résistance), la nutrition (re)trouve souvent une place plus juste, à travers une routine alimentaire adaptée qui pourra être suivie sans peine ni frustration sur le long terme.

En d'autres mots, que le rendez-vous chez la nutritionniste rime pour vous avec punition ou guérison, une simple visite préalable chez un-e psychologue est peut-être à envisager, pour maximiser les chances de succès de votre projet nutritionnel personnalisé !